La boxe chinoise, aussi connue sous le nom de sanda, a vu le jour dans les années 1920 dans les forces armées chinoises.
Il s’agit d’un art du combat à part entière où on retrouve une forte inspiration tirée du kung-fu qui représente l’essence même des arts martiaux chinois. Retrouvez dans cet article ce qu’il faut savoir sur la boxe chinoise, cet art martial et style de boxe moins fréquente qui ne cesse de fasciner le monde du sport de combat.
La boxe chinoise, qu’est-ce que c’est ?
La boxe chinoise ou sanda est l’évolution du wushu, les arts martiaux chinois.
Il s’agit d’un type de boxe assez spécial et peu répandu, mais très fascinant.
Origines et histoire de la boxe chinoise
Le sanda a été créé dans les années 1920 afin de proposer une formation de combat plus avancée aux forces armées chinoises.
Sanda veut dire « combat libre », c’est un art martial qui réunit à la fois les techniques du Kung Fu, du Shuai Jiao ou encore du Lei Tei. L’évolution du sanda est telle que les Chinois ont par la suite incorporé d’autres techniques à la discipline : la boxe et le judo.
Dans un premier temps, la pratique du sanda boxe chinoise se limitait uniquement à l’armée ainsi qu’à la police chinoises. Les cours dispensés leur ont été réservés afin de maîtriser les techniques de combat chinoises.
Cette exclusivité a duré environ une quarantaine d’années avant que le sanda ne s’étende au grand public, chinois puis international.
Création d’une version sportive plus sûre et réglementée
C’est dans les années 1960 que le sanda devient officiellement un sport.
On retrouve du grappling et divers autres techniques de frappe dans la boxe chinoise.
Il est important de noter la différence entre le sanda militaire chinois de base et la version sportive qu’on connaît aujourd’hui de la boxe chinoise.
En effet, si la version de base autorisait les étranglements, les coups de coude ou encore les blocages d’articulations, ce n’est plus le cas en boxe chinoise sportive.
Le sanda est très souvent comparé à la boxe thaï ainsi qu’au kick boxing (boxe américaine), avec une pointe de techniques de lutte.
Ce melting-pot de styles lui a valu quelques critiques quant à ses inspirations qui ne sont donc pas purement chinoises.
Boxe chinoise : les entraînements et les coups
Le sanda intègre 4 principales catégories d’attaque.
Les coups autorisés en boxe chinoise
En voici les principales :
- Ti : englobe les coups de pied et de jambe,
- Da : qui signifie frapper, englobe principalement les coups de poing,
- Shuai : qui signifie projeter,
- Na : qui signifie attraper.
Il y a aussi les blocages et les parades.
Axé principalement sur les techniques de poing et de pied il faut savoir que les projections ont aussi une importance capitale dans la pratique de la discipline. Tous ces paramètres réunis font que les pratiquants du sanda boxe chinoise doivent développer de grandes compétences en technique de confrontation ainsi qu’en vitesse ; sans oublier la précision et la puissance.
Les entraînements de boxe chinoise
L’entraînement de sanda se divise en deux phases :
- L’entraînement martial : aussi appelé « sanshou », il s’agit d’un type d’entraînement de combat à mains nues. C’est la partie réservée à la pratique militaire,
- L’entraînement sportif : c’est la boxe chinoise en elle-même qui est accessible à tous.
Rappelons toutefois que « sanda » signifie « combat libre ».
Les techniques en sanshou et en sanda sont très différentes, il en est de même pour les règlementations par rapport aux coups autorisés et interdits.
Beaucoup d’avis actuels s’accordent à dire que le sanshou ne peut être qualifié de pratique sportive de par son côté primitif et dans sa manière d’aborder le combat. Il faut noter qu’il n’y a pas de port de gants de boxe ou encore de protections spécifiques en sanshou.
On distingue deux pratiques bien distinctes du sanda, à savoir :
- le sanda light : comme l’indique son nom, les coups sont plus légers. Aussi, il n’y a pas de k.o dans cette catégorie de la discipline,
- le sanda classique/de base : les coups sont beaucoup plus puissants et les k.o autorisés.
Pour mieux comprendre ces catégories en sanda, il suffit de se dire que l’une fait partie des arts martiaux de compétition tandis que l’autre est une pratique principalement axée sur le loisir et le divertissement.
L’avis général veut que le sanda light soit pratiqué en vue de familiariser les boxeurs avec le combat.
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Comment progresser en sanda ?
Comme c’est le cas pour la pratique de tous les sports de combat, le point le plus important à travailler est la condition physique.
Il faut travailler en permanence sur la vitesse, la puissance, l’endurance et la précision.
Différents exercices spécifiques sont mis en place durant les cours pour appuyer ces points de développement. Les adeptes de boxe chinoise doivent aussi avoir à leur disposition des outils d’entraînement, comme : sac de frappe, bouclier, pattes d’ours et paos.
Pour ce qui est de l’entretien physique en général, le Crossfit est l’entraînement préconisé pour tenir la forme avec le sanda boxe chinoise.
Pour tout nouveau combattant et adepte de sanda boxe chinoise, il est important de comprendre dès le départ qu’il s’agit d’une discipline complexe.
En effet, la boxe chinoise figure parmi les arts martiaux rares. Elle demande énormément d’entraînement et de maîtrise de soi. Les cours dispensés sont peu accessibles en dehors de la Chine bien que les techniques soient simples et pratiques.
Enfin, pour développer durablement et efficacement ses compétences en sanda boxe chinoise, il faut en comprendre sa dimension spirituelle.
Cette idée découle directement du kung fu shaolin et des arts martiaux chinois en général. L’unique idée de mettre k.o ne suffit pas pour exceller en sanda car il faut savoir faire l’équilibre entre la dimension physique et la dimension mentale de la discipline.
Les règlementations en sanda
Comme c’est le cas pour chaque type de boxe, les règlementations peuvent changer d’un pays à un autre ou d’une organisation à une autre. Cependant, on part toujours d’une même base de règles.
Où se déroule un combat de sanda boxe chinoise ?
Un combat officiel ou de compétition se déroule sur une plateforme carrée de 8 mètres de côté avec une hauteur située entre 60 et 80cm. Il s’agit d’une plateforme spécialement dédiée à la boxe chinoise.
Dans certain cas, un combat de sanda peut se dérouler sur un ring classique, mais c’est plutôt rare pour les Chinois. En effet, la boxe chinoise se veut être spécifique en sa qualité d’art martial chinois.
Comment se déroule un combat ?
Le combat s’étale sur 2 à 3 rounds d’une durée allant d’1 minute 30 à 2 minutes chacun, suivant les catégories. Il faut compter 1 minute de repos entre chaque round.
Le gagnant accède à la victoire par K.O, comme c’est le cas dans tous les types de boxe.
Il y a aussi la victoire par décision des juges s’il n’y a pas de K.O ; les juges utilisent le système de points à la toute fin du combat.
Dans certains cas et en fonction de l’objet du combat, un combat de sanda light peut se dérouler sans recherche de K.O.
Les coups autorisés
Pour ce qui est des coups autorisés, on se base principalement sur les coups de poings, les coups de pieds, les projections, les saisies et les balayages.
La puissance des coups assénés est très importante car c’est sur la puissance même que les arbitres s’appuient pour valider les coups.
Ensuite en ce qui concerne les points attribués, ces derniers se basent essentiellement sur les techniques employées.
Hiérarchiquement, les coups de pied au corps et à la tête comptent plus que les autres. Les projections et les balayages confèrent le maximum de points à condition que le boxeur demeure debout.
Là encore, vous pouvez vous entraîner en faisant des exercices de shadowboxing devant une glace pour mieux voir votre jeu de jambes, vos coups et vos erreurs.
Les coups prohibés
Il est strictement interdit et sanctionné d’asséner des coups derrière la tête, dans la nuque, dans le genou et au niveau des parties génitales.
Pour ce qui est des coups tout simplement interdits, on a :
- Les coups de genou,
- Les coups de coude,
- Les coups de tête,
- Les luxations,
- Les strangulations,
- La lutte au sol,
- Les morsures,
- Les projections dangereuses, c’est le cas notamment des projections tête en première.
Porter ces coups est strictement interdit et peut accorder des points à l’adversaire ou même entraîner la disqualification.
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Les équipements en sanda boxe chinoise
Ci-dessous les différents équipements portés en sanda boxe chinoise :
- Le casque,
- La coquille,
- Les gants,
- Le plastron,
- Le protège-dents,
- Les protège-tibias.
Suivant l’expérience de combat du boxeur, il est possible de ne pas porter de protège-tibias ou encore de casque. C’est notamment le cas en catégorie A.
Le sanda se démarque des autres styles de boxe et d’arts martiaux par le port du casque et du plastron, c’est ce qui le rend quelque peu unique.
Bien que le sanda boxe chinoise soit une discipline peu connue en Occident, sa pratique lui confère une place de choix dans les arts martiaux.
Aujourd’hui, les avis tant amateurs que professionnels s’accordent à dire qu’il s’agit d’un style de combat spécial et fort en histoire.
Le sanda apporte d’autant énormément de bienfaits à qui le pratique. Si vous êtes en quête de compétence de combat et de développement spirituel, c’est vers le sanda qu’il faut se tourner !