Sport : tout savoir sur les endorphines !
Quels sont les effets des endorphines ?
La pratique des activités physiques et sportives procure des sensations de légèreté, de puissance, d’extase, etc. Le constat de cet état de bien-être après le sport est naturellement l’oeuvre de l’endorphine. Elle est considérée comme des opioïdes parce que son action ressemble à celle de la morphine ou à celle de l’opium.
Découvertes en 1975, les endorphines permettent non seulement aux sportifs, mais aussi à n’importe qui de se sentir bien. Elles sont sécrétées de plusieurs façons.
Qu’est-ce l’endorphine ?
L’endorphine est l’abréviation de « endogenous morphine » qui signifie morphine endogène.
Une endorphine est un neuropeptide opioïde endogène. Il s’agit d’un peptide qui agit à l’instar d’un neurotransmetteur que le corps produit. Chez les vertébrés, les endorphines sont sécrétées par le mécanisme de l’hypothalamus et de l’hypophyse.
La sécrétion se produit essentiellement pendant et après la pratique des activités physiques intenses, les douleurs, les excitations et les orgasmes.
Les endorphines se trouvent dans le cerveau, la moelle épinière, sans oublier le système de digestion.
À l’instar des opiacés et surtout de la morphine, l’endorphine procure la sensation de bien-être et même d’euphorie et possède une capacité analgésique. Lorsque cette morphine endogène est sécrétée, elle se répand dans le système nerveux, le sang et les tissus de l’organisme.
De ce fait, elle développe des effets bénéfiques qui combattent la dépression, l’angoisse et aussi de l’anxiété. Elle est encore appelée hormone du plaisir, hormone du bonheur.
Pour en savoir plus sur l’endorphine et comment le sport favorise la sécrétion de cette hormone, contactez votre éducateur sportif !
Le sport, un puissant producteur d’endorphines
Étant des molécules sécrétées par le cerveau, une activité physique fait libérer encore plus de quantité de cette morphine endogène.
Il s’agit du sport fait pendant au moins trente minutes par jour.
La quantité d’endorphines que le corps produit dépend de la nature, de la durée et aussi de l’intensité de l’activité physique pratiquée. À cet effet, les activités physiques d’endurance sont plus endorphinogènes que les autres.
Cela signifie par exemple qu’un entrainement d’une heure en cours de boxe fait sécréter davantage d’endorphines qu’un petit effort, tel que 15 minutes de marche à pied.
Parmi les autres disciplines sportives les plus productrices d’endorphines, se trouvent la natation, la randonnée pédestre, le vélo et la boxe.
Il y a également les balades en ski de fond, en raquettes, les sports en salles d’entraînement physique du cœur, l’aérobic, le step, etc.
En vue de rendre optimale la libération des endorphines, il est de nécessité d’effectuer un effort de minimum 30 à 45 minutes avec une cadence d’endurance confortable.
Les endorphines, également sécrétées par d’autres facteurs
La sécrétion des endorphines est souvent reliée à l’exercice de l’activité sportive.
Cependant, le sport ne reste pas le seul moyen par lequel cette morphine endogène est sécrétée.
Le fait de discuter, de rire, de consommer des aliments appétissants, d’effectuer des activités physiques attrayantes telles que le jardinage ou même de faire l’amour, permettent aussi la sécrétion d’endorphines.
Ces hormones du plaisir ont des effets combattant l’anxiété, le stress ou encore la dépression légère.
En y associant l’exercice du sport, vous pourrez facilement vous sentir mieux non seulement dans votre corps, mais aussi dans votre tête.
Comment se produit la sécrétion des endorphines ?
Le taux de morphines endogènes augmente durant la pratique de l’activité physique et atteint cinq fois les valeurs de repos après l’arrêt des efforts de 30 à 45 minutes maximum.
Comme mentionné en haut, ce taux est immédiatement associé à la durée de la pratique, à son intensité, mais également au type d’activité physique.
Pour cela, en plus de ceux cités en haut, le jogging, le basket, le rugby, le handball, l’athlétisme et même l’entraînement de football permettent aussi la sécrétion de ces neuropeptides opioïdes endogènes.
Il faut retenir qu’il ne suffit pas de se mettre à courir pour faire sécréter ces morphines endogènes.
Il faudra plutôt garder une constance dans l’exercice de l’effort durant une demi-heure. C’est le rythme qualifié de confortable en endurance et compris entre 50 % et 70 % du rythme respiratoire de réserve.
Quels effets produisent les endorphines sur les sportifs ?
La sécrétion des endorphines a des effets sur le corps. Ces effets sont semblables à l’opium ou à la morphine et c’est surtout le sport qui permet de les déclencher. Le déclenchement de ces effets fait éprouver aux sportifs une sensation de bien-être et même d’euphorie.
Des effets anxiolytiques
Comme la morphine, l’exercice du sport a des effets anxiolytiques. Il fait endormir toutes les émotions et sensations qui se révèlent être négatives. D’une manière conséquente, ceux qui pratiquent régulièrement le sport apparaissent moins stressés que ceux qui ne le pratiquent pas.
Toutefois, afin de minimiser l’anxiété, il est de nécessité de faire des exercices à 70 % de la cadence cardiaque durant vingt minutes au minimum. Il faut faire cela, car les effets des endorphines sont susceptibles de durer six heures à la suite de l’effort.
Des effets antalgiques
Les morphines endogènes, grâce à leurs effets antalgiques, permettent de diminuer la sensation de douleur. La libération de ces neuropeptides opioïdes endogènes occasionne une élévation du seuil de la douleur et cela, durant quatre heures après la sécrétion.
La diminution des douleurs qui proviennent des muscles et du tendon permet aux sportifs de garder leurs performances. Cependant, cela peut bien masquer des signes d’infarctus qui peuvent s’avérer très graves.
Des effets antifatigue
Les effets antifatigue des morphines endogènes modèrent les fonctions respiratoires et cardiaques.
Cela permet de limiter l’épuisement et l’essoufflement à l’effort chez les sportifs réguliers.
Des effets euphoriques
L’euphorie est caractérisée par le sentiment d’épanouissement, de soulagement et de bien-être. C’est l’effet qui favorise l’augmentation de la confiance en soi et de l’estime de soi. Les sportifs décrivent cet état particulier comme un moment de puissance, de déplacement sans effort, de grâce, de spiritualité, etc.
Quant aux coureurs de fond, ils parlent d’extase. C’est un état de sérénité qui dure après l’arrêt même de l’effort. Il concourt à la diminution totale du stress et aussi à la perte de graisse de l’abdomen.
Des effets addictifs
Il est bien connu que le sport est addictif.
Cependant, il est important d’en tirer beaucoup d’avantages. Pour cela, l’addiction aux activités physiques et surtout sportives doit vous pousser à aller à l’entraînement plus souvent, soit deux ou trois fois au plus par semaine durant toute votre vie.
Cela peut améliorer considérablement votre santé et augmenter votre espérance de vie. Par contre, en cas de blessures, il serait plus prudent d’adapter les exercices sportifs aux possibilités de l’instant.
En effet, le fait de ne pas faire preuve de patience et de vouloir reprendre plus tôt peut engendrer de graves conséquences.
Au total, ceux qui pratiquent régulièrement le sport ont, par moment, le sentiment d’être accros à cette activité à cause des effets bénéfiques qu’apporte la sécrétion des endorphines.
Cette forme de dépendance n’est pas du tout physique, car les enzymes de l’organisme détruisent rapidement ces morphines endogènes. Cela traduit qu’elle est psychologique.
En effet, les sportifs s’attachent au sentiment de plaisir qu’ils tirent de la pratique de leur activité.
Ils entretiennent donc une liaison affective très forte avec cette dernière. Cela leur rend insupportable l’interruption de la pratique du sport.
Au vu de tout ça, il faut retenir que le sport permet, grâce aux endorphines sécrétées, de réduire la manifestation externe de la dépression, qu’elle soit légère ou modérée.
Il ne peut donc pas à lui seul traiter la dépression, il faudra nécessairement consulter un psychothérapeute.